Les sociétés civiles de placement immobilier étant accessibles à tous types d’investisseurs, les étudiants sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser. Rappelons en effet que le prix minimal de la part est d’environ 300 euros et que la constitution d’un portefeuille de SCPI avec une dizaine de parts remonte donc à près de 3000 euros seulement. Les étudiants ayant déjà été conquis par les SCPI depuis quelques années, la plupart d’entre eux souhaitent se lancer dans l’aventure avec la baisse des taux des prêts étudiants.
SCPI et étudiants, une bonne idée ?
Comme il est recommandé de créer son propre patrimoine dès son jeune âge, les étudiants l’ont bien compris, et ciblent particulièrement ces produits pierre-papier, qui sont de l’immobilier géré par un tiers. Pas la peine de disposer de compétences en gestion financière et locative pour investir dans ces types d’actifs. Les professionnels qui les prennent en main se distinguent par leur expérience dans la gestion de tout un ensemble de parc diversifié, tout en considérant divers paramètres. Le tout dans le but de servir des produits extrêmement compétitifs et à performances élevées. Les étudiants qui ne possèdent que peu d’expérience en la matière pourront donc totalement investir sans crainte et percevoir à leur tour des revenus locatifs.
Les investisseurs classiques investissant en SCPI sont assujettis à l’impôt foncier y afférent – les revenus locatifs étant bel et bien imposés. Or, la plupart des étudiants n’étant pas taxables dans une certaine limite – puisque le montant de leurs revenus est généralement en dessous du seuil imposable –, ils pourront pleinement profiter des dividendes que procurent leur SCPI, ce qui augmentera le rendement de leur portefeuille.
Quels inconvénients ?
La prudence est de mise pour les étudiants. Cela pour plusieurs raisons :
- ils ont très peu d’expérience dans le monde des investissements
- les risques de perte en capital sont bien réels, et un mauvais choix peut leur faire perdre leur mise
- un petit budget ne leur permet pas d’opter pour la diversification de leur portefeuille, ce qui est pourtant fortement recommandé afin de diluer les risques
- les étudiants ne disposent pas de fonds immédiatement disponibles pour sauver une éventuelle perte, à la différence des investisseurs avertis qui peuvent compter sur les revenus d’autres produits de placement ou encore sur leurs revenus professionnels.
Le choix d’un conseiller en gestion de patrimoine semble évident afin de réaliser le meilleur choix et ce, par rapport à leur propre profil, bien qu’il ne s’agisse pas d’investissements lourds et complexes. En effet, la SCPI se conserve longtemps, sur une dizaine d’années environ, ce qui implique la nécessité de bien la choisir, sans faux pas. De plus, elle est illiquide, et la revente peut alors représenter une véritable contrainte pour le jeune investisseur.
Utiliser le prêt étudiant pour financer ses parts de SCPI ?
Il s’agit d’un achat de SCPI à crédit, qui est en effet bénéfique dans le cas où il fait profiter de l’effet de levier. Pour les étudiants, l’utilisation du prêt est le seul moyen pour financer leur placement – sauf pour ceux qui disposent d’aides extérieures comme celles de leurs parents.
Le prêt étudiant est plus adapté comparé à la bourse étudiante. Cette dernière n’est d’ailleurs réservée qu’à ceux dont les ressources de la famille sont modestes. La bourse octroyée est plutôt destinée à financer les dépenses relatives aux études et non à être détournée dans des produits de placement.
Attention par conséquent au choix de la durée ainsi que du montant de la mensualité : l’étudiant devra lui aussi se soumettre à la simulation. De nombreux outils numériques programmés à cet effet sont disponibles sur les applications en ligne et permettent de faire ressortir une estimation complète sans prise de tête.
